Le changement dans la continuité. Parce que l’humeur de ce disque-là se calque aux antipodes de Comme un ours, paru en 2018 et traversé d’une noirceur sociétale, d’une solitude subie ou choisie, d’un désarroi acidulé ainsi que d’un décorum acoustique sous couvert d’instruments traditionnels. Ce cheminement d’ombres pour aller percer la lumière trouve donc son parfait contre-pied sur Bobo Playground. S’extirper d’une certaine torpeur et s’éloigner des zones grises. Si la langue française est à nouveau si bien courtisée, le bel affranchi s’autorise ici à faire sauter quelques cadenas.
Disque de hipster, mouvant, vivant, au groove hospitalier.