Capables de passer du triangle à la mâchoire d’âne, des cymbales au gong chinois, du vibraphone à la machine à vent, le Trio SR9 ne cesse de réinventer la musique et de casser les codes préétablis, recevant ainsi les prix les plus prestigieux.
Mais l’esprit aventureux de ces trentenaires ne pouvait s’en contenter. Le compositeur Clément Ducol – un ancien comme eux du Conservatoire National Supérieur de Lyon, qui a pris les chemins de la pop, leur présente en 2019 le label Nø Førmat!.
Ensemble, ils décident de monter un projet où ils s’attaqueraient aux hits de la pop music, produits dans les grands studios d’outre-Atlantique qui scintillent de mille feux et d’autant d’effets. Mais sans quitter la France, ni leurs chers instruments, pour en faire des pop songs sans machines, sans guitares, ni basse, ni synthés.
Ces chercheurs, dont les expériences combinent la précision de la physique et l’imagination de la pataphysique ont fini par trouver une formule instrumentale inédite, qui n’appartient qu’à eux, pensée pour épouser les voix de celles et ceux qu’ils ont conviés pour reprendre ces chansons. Après la chimie donc, l’alchimie : Camille, Blick Bassy, La Chica, Malik Djoudi, Sandra Nkaké et Camélia Jordana se mettent au service du projet pour contribuer à épurer et se réapproprier ces hits.
Comme un ancien amour qu’on redécouvre avec des yeux nouveaux, un air qui revient de loin mais serait né aujourd’hui, familier mais jamais vu… ou mieux : déjà vu, mais complètement inouï. Déjà vu, c’est le nom de cette magnifique expérience inédite, et de ce disque ovni.